Recycl’art de Gatineau 2020, RÊVE ou CAUCHEMAR
L’année 2020 a été avant tout marquée par la pandémie du coronavirus. Il a fallu beaucoup de patience et de réorganisation pour réussir finalement à réaliser la quatrième édition du Recycl’Art de Gatineau du 4 juillet au 23 août, qui fut suivie d’une troisième édition Recycl’Art à L’Ange-Gardien du 24 août au 6 septembre et finalement une première à Gracefield du 7 au 27 septembre.
Vingt-cinq artistes œuvres ont été sélectionnées pour Gatineau avec des œuvres créées sur le thème RÊVE ou CAUCHEMAR : Jacques Baril, Hélène Béland-Robert, Jacques Bertrand, Mustapha Chadid, Mélodie Coutou, Carole Doyon, Diane Fontaine, Marie-Line Gagné, Richard Gagnon, Adriana Gutiérrez, Johanne Lafrenière, Angèle Lux, Jennifer Macklem, Denis Marceau, Dalia Mendoza Limon, Joanne Migneault, Cinthia Plouffe, Sylvain Potvin, Daniel-Jean Primeau, Marie-Ève Rabbath, Bela Simo, Josée St-Jean, Éric Tardif, Marc Walter et Claude Wauthier.
Andriana Gutiérrez (Cantley)- Hippocampe MIMO
Le monde s’accélère, pas de temps à perdre. Des sources externes nous aident à réfléchir, vite et sans effort. Graduellement nous perdons la capacité de retenir des dates d’anniversaires, numéros de téléphones, adresses, rendez-vous. On a délégué ces tâches aux téléphones intelligents ou aux gadgets qui semblent connectés à nous têtes, tant nous dépendons d’eux.
Des scientifiques ont développé un dispositif basé sur MIMO (modèle à entrées multiples et sorties multiples), pouvant produire des impulsions neuronales par l’hippocampe). Ils ont même réussi à créer des souvenirs chez les souris. Ils affirment qu’un dispositif similaire, intégré physiologiquement à l’hippocampe, pourrait améliorer la mémoire chez l’humain. Mais, à l’avenir pourront-ils nous insérer des souvenirs artificiels? Qui contrôlera ce que nous pensons? La Matrice?
Matériaux : mannequin de couture, pied de métal, cannette, enjoliveurs, moule à chapeau, bol, morceaux de vélo, tissus, gadgets électroniques, morceaux de plastiques, lunettes, etc…
Angèle Lux et Bèla Simo (Val-des-Monts)- Petit Prince
« C’est une folie(…) d’abandonner tous ses rêves parce que l’un d’eux ne s’est pas réalisé (…) »
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. »
Le Petit Prince de Saint-Exupéry.
L’œuvre présentée est un hommage à un personnage tiré d’un roman philosophique qui a l’apparence d’un conte pour enfants et qui, publié en 1943, fut depuis traduit dans plus de 200 langues. Le Petit Prince est un voyage intérieur sur les ailes du songe d’un enfant qui rêve d’amitié, d’un prince qui a le pouvoir de métamorphoser les êtres, les choses et les phénomènes naturels et d’insuffler une âme aux animaux et aux plantes.
C’est donc notre interprétation toute personnelle du petit prince que les artistes présentent un petit prince devenu grand, mais qui a les bras ouverts et est toujours porté par le rêve.
Matériaux : retailles d’aluminium
Carole Doyon (Trois Rivières)-Le jongleur d’étoiles
L’œuvre est un personnage qui émerge de la pièce de bois, une sorte de jongleur de bulles de verre. Personnage fantaisiste, directement inspiré d’adeptes du Flow Art. La présentation générale de cette sculpture est un personnage irréel aux traits exagérés et colorés. Une caricature d’un jongleur jouant avec des boules de verre colorées à l’intérieur desquelles une étoile à cinq pointes est enfermée. D’où le titre : Le jongleur d’étoiles, Rêve ou cauchemar?
Matériaux : bois, verre, métal, fil de métal, tige de stainless
Cinthia Plouffe (Gatineau)-Floraison
L’artiste a choisi de s’éloigner du sens onirique de Rêve ou Cauchemar pour explorer le rêve au sens de but, objectif aspiration et plus spécifiquement le contraste entre « aller au bout de ses rêves » et le concept bouddhiste d’ « ici et maintenant ».
Voilà des lucioles
Voudrais-je dire à quelqu’un
Mais je suis seul
Tan Taïgi
Matériaux : Acier, feuille d’aluminium, tuyaux, calligraphie au pinceau.
Collaboration Daniel Bennet
Claude Wauthier (Gatineau)-L’oiseau et le scorpion
L’artiste a voulu créer une sculpture représentant à la fois le rêve sous la forme d’un oiseau imaginaire (rêver de voler) et le cauchemar sous la forme d’un scorpion hideux cloué au sol incapable de s’enfuir. L’oiseau est beau, coloré, magnifique et stylisé tandis que le scorpion est laid, terne sans artifice dont la fonction est de servir de support à l’oiseau.
Malgré les vicissitudes de la vie, tout peut se transformer. L’artiste souhaite que l’observateur prenne conscience de la transformation du scorpion en oiseau. Le cauchemar devient alors rêve, contrairement à l’expression populaire « quand le rêve devient cauchemar ».
Nous retrouvons également le paradoxe du désir de se libérer de notre état physique qui nous retient au sol. L’oiseau ne peut s’envoler, retenu au sol par le scorpion. Malgré nos rêves, nous sommes limités par notre état physique.
Matériaux : lames de suspension de véhicules, élévateur automobile (car lift), engrenage et rayons de vélo, boulons, écrous et tarots.
Dalia Mendoza Limon (Gatineau)-Créature de mon cauchemar
Œuvre inspirée par la créature mythologique appelé Wendigo.
C’est un être impressionnant par sa grande figure fortement associée à l’hiver, la froideur, la malveillance et le surnaturel issu du folklore des tribus algonquines vivant dans la forêt au nord de la Nouvelle-Écosse, de la côte Est du Canada et de la région des Grands Lacs du Canada et des États-Unis.
Matériaux : variétés de bois, vis, clous.
Daniel-Jean Primeau (Montréal)- Les nouveaux marécages
L’artiste crée des fontaines Recycl’Art qu’il appelle Torrents en tourelles. Ses cascades verticales sont une allégorie de la vitalité et de l’environnement, dans un monde submergé par l’abondance de rebuts de consommation. Le parcours tortueux qu’il dessine dans des matières récupérées, fait de l’eau, élément de vie par excellence, une messagère d’espoir d’un futur viable, les méandres synthétiques, les cascatelles sonores et les bouillonnements étagés.
Voilà une œuvre qui propose à notre société de réfléchir au drame de ce suicide environnemental auquel nous participons chaque jour avec l’extraction de pétrole, sa combustion et la production de biens polluants. Quel cauchemar que l’excès de tant de produits que nous avons mal utilisés et abandonnés, alors que l’eau devient souillée d’hydrocarbures, de pesticides, radionucléides. Le rêve d’une humanité pérenne s’en trouve compromis.
Matériaux trouvés : barquettes alimentaires en polystyrène, emballage adaptés en polystyrène, caneton, radeau de vinyle, feuille de polycarbonate, étagères en acier, branches de saule, pierre, sable, bois de palette, tuyauterie, minuterie.
Denis Marceau (Denholm)- L’Égoportrait
Témoin d’une page d’histoire planétaire, confiné et influencé à chaque jour, par de nombreuses déclarations anxiogènes, voire surréalistes, l’artiste a recréé le drapeau américain et l’a signé de lames de scie. Il en résulte un tableau inspiré de l’œuvre de l’artiste américain Jasper Johns, une œuvre qui sort de son cadre, dans une structure ou se loge un miroir afin de révéler, non pas un drapeau, mais son reflet.
LE RÊVE AMÉRICAIN (the American Dream), jadis emblème envié et idéalisé dans le monde entier.
Matériaux : Lames de scie, fil barbelé, retailles d’acier et de fer forgé, plexiglass, miroirs.
Diane Fontaine (L’Ange-Gardien)- Songe de Dame Corbeau
Un rêve ou un cauchemar est une succession d’images déconstruites, imaginées par l’artiste à partir de souvenirs des rêves de son enfance. Un personnage mystique tout droit sorti d’un songe comme dans un rêve prémonitoire, dame corbeau est la prêtresse de la nature, dans son interprétation. Elle est porteuse d’un message important en ce temps de pandémie… la nature doit être au cœur de nos vies! Dame corbeau songe à un avenir ou la nature sera le centre de l’univers et elle est là pour aider les humains au passage vers ce nouveau monde.
Matériaux : mannequin panier de métal, barbelés, pièces de camion et autres rouillés, plumes, reste de peinture et bois flotté.
Éric Tardif (Gatineau)- Les médias sociaux, Rêve ou Cauchemar.
La sculpture, que propose ici l’artiste, représente un immense cellulaire de huit pieds de haut, faite à partir de matériaux récupérés soient : planches, bâtons de hockey, contreplaqué, plaque de métal et de balles de tennis. Le devant de l’écran, les balles sont colorées de façons multicolores. L’arrière de celui-ci est de teinte grise. Le concept veut expliquer que la vérité telle que perçue sur nos écrans est beaucoup moins colorée que la réalité. Il faut regarder derrière l’écran, derrière la façade pour réaliser que la vérité est souvent plus grise qu’on croit.
Les humains adorent se considérer comme des êtres rationnels, bien que nos habitudes et nos comportements soient guidés la plupart du temps par des émotions. On oublie trop souvent que nous sommes avant tout des animaux sociaux et nous nous laissons influencer par les autres.
Avec autant de désinformation à l’heure actuelle, les médias sociaux peuvent devenir un rêve ou un cauchemar lorsque ceux-ci se transforment en cours de justice, ou le bon jugement n’a pas sa place.
Certains ont appris à leur dépend qu’une simple blague peut ruiner une carrière à tout jamais. C’est un rêve pour certains, d’être populaire sur les réseaux sociaux, mais tout peut dégénérer rapidement et se transformer en cauchemar si l’information est mal interprétée ou falsifiée.
Hélène Béland-Robert (Montréal)- L’œuf Fabergé du Chat Botté
D’une cage d’oiseaux vétuste au Chat Botté via le thème « Rêve ou Cauchemar », c’est un voyage au cœur de l’imaginaire à la manière surréalistes.
L’œuf est supporté par une structure de fer forgé et de verre recueillie dans les rebuts du voisinage, comme la cage d’oiseaux.
L’association entre la forme de la cage et les tuyaux de plastique se fait naturellement en inversant la cage de façon à obtenir une forme d’œuf (pour le symbole universel)… Fabergé (pour le Rêve et l’envie)… et le Chat Botté (pour l’orgueil). Par cette association, l’artiste a imaginé un cauchemar du Chat Botté, personnage respecté, à qui l’on prête symboliquement un grand pouvoir de justice. Quant à l’œuf Fabergé, il était offert comme présent de prestige à des personnes importantes.
L’œuf ici imaginé présente de l’intérêt pour un chat tel que le poisson et l’oiseau, mais altéré au point de devenir une marque d’irrespect. Finalement, au niveau psychologique cela peut illustrer l’angoisse d’une personne qui au sommet de sa popularité, constate la précarité de sa position sociale.
Matériaux : acier, tubes de plastique, plumes de bernaches, bois, fourrure, quincaillerie, etc.
Jacques Baril (Gallichan Abitibi)- Que mon rêve l’emporte!
En chacun de nous se cache une part de cauchemar. La part de rêve se construit de rencontres, d’expériences et d’opportunités que la vie met sur notre chemin, tandis que la part de cauchemar est comblée de nos peurs, nos angoisses et nos échecs.
L’artiste nourrit systématiquement ses rêves qui l’emportent toujours sur ses cauchemars.
Cette sculpture illustre cette dualité en chacun de nous, en souhaitant que la part lumineuse laisse plus de traces que la part sombre.
Matériaux : tiges de râteau à foin, plaques, grillages et tiges de métal, verre et plastique.
Jacques Bertrand (Chelsea)- Le jeu et les Dés Espoir
L’artiste a toujours rêvé de traverser le Canada en train. Mais on sait bien que le train peut causer tout un cauchemar (Lac-Mégantic). Ainsi il a récupéré un très ancien « frein à main » de train (1926- la pièce maîtresse) transformé en une espèce de « machine à sous ». La manivelle représente une fleur rose qui attire autant l’insecte que le visiteur. Elle nous entraîne à voir la vie en rose! La manette le bleu du ciel; peut-être le septième! À l’arrière une touche de modernité représentée par l’électronique. Mais c’est toujours le même hasard que les dés tout en bas. Le jeu, tant que ça reste du jeu, c’est un rêve. Mais perdre ses sous, les rendant inaccessibles, peut vite devenir un cauchemar, et causer le désespoir.
Matériaux : principalement l’acier, un peu de béton (dés) et de l’électronique.
Marc Walter- Acceptation
Mélodie Coutou- Vers un regard fertile
Jennifer Macklem
Joanne Migneault (Gatineau)- « C’est lui le monstre en dessous de mon lit… »
Au plus lointain de mes souvenirs, il fut un temps où j’étais persuadée qu’il existait un monstre qui se cachait en-dessous de mon lit! Il était grandiose et fort! Et il n’était pas là pour me faire peur, non, non, non! Il était là pour me défendre, me protéger contre les autres monstres interplanétaires qui essayaient d’entrer dans ma chambre! Vous connaissez?
« C’est lui le monstre en dessous de mon lit! »Il s’appelle Joe!.
Matériaux : morceaux de mannequins de vitrine, fibre de verre, cristaux, gants de cuirs, boyaux d’arrosage, ruban de hockey, fils optiques, souche d’arbre, bardots, cordes de coton, vis, boulons, écrous, polyuréthane, peinture, vernis.
Johanne Lafrenière (Gatineau)- Ci du coeur
L’humain est intimement lié à l’Univers.
La terre qui nous nourrit est menacée. Notre mode de vie la blesse, la défigure, l’étouffe et nous étouffera peut-être si…
L’empreinte laissée par l’Homme est capitale pour sa survie. Vivrons-nous un cauchemar?
Matériaux : souche de pruche, bouteille de plastique, papier, tourbe retournée.
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Josée St-Jean (Gatineau)-Le danger croît avec l’usage
Le rêve de nombreuses jeunes filles est de porter des souliers talon aiguille. Mais dès la première soirée ce rêve deviendra un véritable cauchemar. On s’entend, que les premières fois que l’on porte le talon aiguille c’est un véritable cauchemar. Et pour celles qui persistent à le porter toute la journée la déformation de la colonne vertébrale et l’atrophie des muscles et des tendons des mollets est un réel danger.
Les matériaux : tuyau de piscine, tuyau de plastique, embouts de plastique, morceaux de table extérieur, poteau de pergola, éléments de calorifère, morceau de chandelier, roches d’aquarium, morceaux de ceinture, bijoux, résine.
Détails : Le danger croît avec l’usage.
Josée St-Jean a travaillé cette sculpture tous les jours depuis juin 2019, en moyenne 10 heures par jour. La forme du soulier a pris peu de temps comparativement à son habillage. La préparation de la broche pour l’assemblage des goupilles, l’assemblage, la préparation des diffuseurs de chaleurs des calorifères en résiner les trous prend un temps fou.
Marie-Ève Rabbath (Montréal)- Ce qui nous lie, nous relie…
Cette installation est faite en acier taillée au laser. Elle illustre deux visages qui sont dessinés à partir d’un seul et même trait. Ce trait se poursuit vers l’avenir, il évoque que nous sommes forgés par l’histoire de nos pairs. Nous portons en nous ce qu’ils nous ont légué et nous ferons de même avec nos enfants.
Cette installation se veut un hommage à ce qui nous lie, nous relie… À ces réfugiés qui ont fui la guerre, le cauchemar, pour permettre à leurs enfants de rêver… Hommage à ce lien qui nous assure de ne pas perdre le fil de notre histoire partagée… Ce fil qui témoigne de l’endroit d’où l’on vient et qui définit qui l’on est… Ce même fil qui nous rassure de la direction dans laquelle on va… Il nous réconforte nous inspire… Merci à ceux qui nous ont précédés et merci à ceux qui poursuivront l’histoire…
Je rêve que tu sois plus en sécurité que je ne l’ai été
Je rêve que tu puisses réaliser ton potentiel puisque ton environnement te le permettra
Je rêve que tu puisses vivre sans avoir peur
Je rêve que tout soit possible pour toi
Je rêve que tu puisses rêver!
Marie-Line Gagné (Notre-Dame-de-la-Paix)- Le monstre de la révolution verte
L’artiste et fermière Marie-Line Gagné présente le cauchemar des agriculteurs, le monstre de la révolution verte! Cet insecte ravageur de l’agriculture est le fruit de l’Homme face à son avidité et son désir de transformer le monde agricole, familiale à un mode de productivité industriel. Depuis la naissance de l’industrie pétrochimique, cet insecte est vite devenu une infestation mondiale et continue toujours sa progression intensive vers de nouveaux territoires ruraux, symbole de l’esclavage économique du paysan et le début de sa course effrénée contre la nature. En s’équipant continuellement de machinerie agricole de plus en plus performante, le fermier devient producteur, cultivant toujours plus pour moins cher sur toujours plus d’hectares.
Attention, ce monstre mécanique aux allures de progrès, de confort et de pouvoir sur la nature saura charmer et inviter à monter en selle pour le conduire! Mais rappelez-vous que nous avons toujours le libre-arbitre d’actionner la machine, ou d’arrêter de donner vie à nos cauchemars. Nous devons marcher ensemble vers des solutions humaines et durables pour le futur agro-alimentaire de tous.
Matériaux : ferraille de ferme, pulvérisateur tracté à baril, charrue, herse à disque et semoir.
Mustapha Chadid (Gatineau)- L’arbre aux rêves
D’ici à la fin du siècle, certaines régions du monde pourraient faire face à des catastrophes climatiques multiples et ceci à cause du réchauffement climatique conséquence de nos activités industrielles. D’après les scientifiques ce serait un cauchemar que l’humanité vivrait. Selon l’artiste, c’est en confrontant la réalité qu’on peut la changer. On peut tout changer grâce à nos rêves. Chacun de nous a la possibilité de rêver un modèle différent, un modèle écologique et responsable.
L’artiste a choisi de créer cette sculpture sous forme d’un arbre dont les branches et les feuilles en couleur éveilleraient en nous des rêves et des émotions. Un arbre qui nous inviterait là où le bruissement des feuilles devient une berceuse ouverte à nos plus merveilleux rêves.
Matériaux : métal recyclé et récupéré ici et là.
Richard Gagnon (Montréal) Le lampadaire spécial
Un lampadaire spécial qui en plus d’éclairer, s’enrobe de raisin et donne du vin, c’est vraiment spécial. Voilà un rêve capable de faire oublier une pandémie et de propager la folie créatrice d’un artiste.
Évidemment, l’abus peut faire ressurgir l’animal sommeillant en l’homme et transformer le plaisir en cauchemar.
Pour le moment, il suffit d’apprécier le plaisir qu’offre l’artiste.
Matériaux : Acier, aluminium, verre, plastiques
Sylvain Potvin (Gatineau)- « Les 300 portes »
Son inspiration du départ est une photo d’une chauve-souris, semeuse de fruits, mangeuse d’insectes et de fruits. Elle vit en communauté dense, son « radar » la guide dans la noirceur. Elle s’agrippe à l’envers, se recroqueville dans ses ailes pour dormir. Sans vouloir la reproduire, elle donne un sens, une orientation, une démarche ciblée au thème de cette exposition par temps de COVID-19 à une sculpture monumentale « Les 300 portes ». Des clés de portes sont fixés sur le ventre en référence symbolique à l’habitation, la protection, un pouvoir sur un milieu clos et les poignées sont là pour ouvrir. La sculpture veut déstabiliser la matière et sa représentation pour en retirer une émotion, un inconnu à regarder, à découvrir. Voilà! Nos proximités deviennent nos radars à l’invisible. Il y a ce proverbe portugais : « Si un problème n’a pas de remède, il n’y a pas de problème ».