Patricia Gauvin
En plus d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia, Patricia
Gauvin est titulaire d’un certificat en sculpture, d’une maîtrise en arts plastiques
et un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à
Montréal, ou elle enseigne actuellement. Elle est lauréate de plusieurs bourses
et présente ses installations lors d’expositions solos et collectives, tant au
Québec que dans le reste du Canada. Par le dessin, la peinture et la sculpture
elle façonne l’immatériel : nos peurs, nos pensées polluantes et notre fantaisie.
Elle est membre du collectif Artistes Têtes Chercheuses avec lequel elle poursuit
ses recherches théorique et esthétique.
Le big bang neuronale
L’insaisissable
Connexion neurales
Contour\détour
Ma démarche
L’euphorie de l’inspiration qui surgit m’intrigue. L’illumination qui monte à l’esprit
spontanément dans des moments de grâce devient des instants magiques. Le
phénomène de cette décharge électrique neuronale captive mon attention. Arthur
Koestle dans Le cri d’Archimède (1965) parle d’un processus de croisement et
d’interférence : les anciens codes sont exposés, transformé et abandonné dans
un jeu composite qu’il appelle l’anarchie créatrice (215- 236).
Je m’intéresse à l’inconscient, cette faculté qui emmagasine toutes nos
expériences vécues. Les tentatives, le concept et le contrôle de la technique
inspirent les projections. Par contre, nous constatons que les pensées fécondes
ne se limitent pas aux expériences antérieures, mais prennent aussi naissance
dans nos autres préoccupations de la vie. La complexité humaine justifie-t-elle la
singularité d’une pratique artistique ? Je m’intéresse à l’action sous-jacente de la
création.
Je façonne l’immatériel : nos peurs, nos pensées polluantes, notre fantaisie. La
mise en espace des éléments ainsi produit confronte le flou artistique. Favoriser
un rapprochement entre la science et les arts ; matérialiser l’imaginaire ; donner
forme à l’insaisissable.
La science inspire ma création depuis de nombreuses années. Plusieurs de mes
expositions antérieures empruntent la thématique du laboratoire. Même la
méthodologie de ma thèse défendue en 2010 suit le modèle de l’anthropologie du
laboratoire. À ce moment-là, je prenais plaisir à contaminer les employés
d’entreprises au nom de l’art. Je constate que le contact avec la création ravive
leur désir d’expression. La prémisse qui sous-tend mes projets réside aujourd’hui
dans l’universalité du besoin de créer.
Afin de rejoindre les spectateurs dans leur essence même de créateur, je mets en
place des dispositifs interactifs favorisant les échanges. Par exemple, un tableau
recueille des pièces d’argile façonnées par les visiteurs; invités à repartir avec la
création d’un autre, les participants emportent un spécimen émaillé; une table
lumineuse devient une œuvre complétée lorsqu’elle se fait remplir de boîtes de
pétri travaillé par les passants. L’âme de chaque individu se dévoile dans son
émotion, son imaginaire et sa fantaisie. Mes projets rejoignent cette corde sensible
de la création entre ce que je vis comme artiste et ce que peut ressentir l’autre.
16 virus noir
Horizon incertain
Parergon
Le fourmillement de la pensées
Laboratoire
Connexion synaptiques
Connexions neuronales 2